C’est un triste constat relayé dans une tribune du journal Le Monde en ce début d’année 2024. Le statut d’auto entrepreneur existe depuis 2009 et quinze ans plus tard, les services de l’Etat ne sont toujours pas capables d’indiquer aux Français qui cotisent sous ce régime quels seront leurs droits à la retraite en fin de vie active.
L’article du Monde est à lire ici. Extraits.
François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs, déplore dans une tribune au « Monde » l’incapacité des administrations à informer efficacement les travailleurs indépendants de leurs droits à la retraite.
Les travailleurs indépendants n’ont aucune visibilité sur la validation de leurs trimestres et ne peuvent pas effectuer une simulation de leur future pension. La faute en est à une complexité administrative kafkaïenne : à force d’assiettes de cotisations qui changent, de pourcentages affectés dans ces mêmes cotisations, d’additions de retraites de base et d’éventuelles retraites complémentaires, l’avenir pour les indépendants est incalculable.
Ni l’Urssaf, ni les caisses régionales d’assurance-retraite et de la santé au travail (Carsat), ni la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV), en bref toutes les institutions dont le rôle est la collecte et la redistribution des pensions, ne disposent d’informations claires à fournir aux autoentrepreneurs sur leurs droits à la retraite.
En définitive, nous sommes incapables de répondre aux milliers d’autoentrepreneurs qui se posent des questions : « Après toutes ces années à travailler et déclarer, je vais toucher combien ? combien de trimestres je valide à chacun de mes versements de cotisations ? A combien s’élèveront mes droits et comment je peux surveiller leur évolution ? A quel âge pourrai-je m’arrêter ? »…